Déry, un site multiple

Il était une fois une grande et belle rivière. Impétueuse et sinueuse, elle traversait la seigneurie de Neuville. Force de la nature, elle faisait barrage aux voyageurs circulant par voie terrestre entre Québec et Montréal. Pour la franchir, les habitants érigèrent un pont là où les rives étaient les plus rapprochées. Impétuosité de la rivière oblige, le pont fut reconstruit à plusieurs reprises. En 1804, le Grand Voyer, responsable de pourvoir le royaume de routes et de ponts, confia à un charpentier respecté la construction d’un nouveau pont plus solide. Pour absorber les coûts, le pont devint à péage.

Une mignonne petite maison à deux versants fut bâtie la même année pour héberger le gardien et sa famille. Bien que presque rien ne subsiste de son passage, on sait de source sure que François Pommereau, un gars de Québec, aurait été le premier péager.

En 1816, vinrent les courageux Déry… Pendant 120 ans, ils gardèrent les lieux. Le saumon ainsi que la majesté du site faisant sa renommée, l’endroit fut rapidement fréquenté par des amateurs de pêche sportive. Les accueillants Déry se firent gardiens et guides de pêche, aubergistes, et même gardiens de chevaux quand la route du pont devint chemin de poste et de diligence. Ingénieux, ils construisirent une série de bâtiments leur permettant de devenir, entre autres, cultivateurs, éleveurs, producteurs de sirop d’érable, chasseurs…

Une histoire à suivre !

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